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Parole de Musique
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27 décembre 2007

RIGOLETTO PAS RIGOLO

"Rigoletto",   Guiseppe VERDI (1813-1901)

On ne rit pas dans Rigoletto qui est un des drames les plus noirs qui aient été portés à l'opéra par VERDI.

Cet opéra peut poser problème quant au livret auquel il est possible de voir certaines invraissemblances et même quelques faiblesses, et ce, malgré ses origines: "Le Roi s'Amuse" de Victor HUGO transposé par l'excellent librettiste auquel faisait le plus souvent appel Verdi, Francesco Maria PIAVE. La scène des yeux bandés de Rigoletto montant à l'échelle poussé par les courtisans afin de participer à l'enlèvement de sa propre fille à son insu, celle du meurtre final dérouté par un simple déguisement, et ceci de façon délibérée, peuvent attirer la critique. D'autant que VERDI n'a recours à ce genre d'artifice un peu forcé dans aucun autre de ses opéras. Cependant, même si on est ici encore éloigné de l'opéra vériste de PUCCINI, les mascarades de type bouffe, mozartiennes et autres n'ont pas cours chez VERDI ...

Mais la musique, l'équilibre entre action et airs fait de cet opéra un pur chef d'oeuvre de l'art lyrique, ici admirablement servi par Cappucilli (Rigoletto), Domingo (Le Duc de Mantoue), Cotrubas (Gilda); l'orchestre de Vienne et Guilini ne sont pas en reste. L'enregistrement sonore d'excellente qualité (1980) ajoute encore au plaisir d'écoute.

Tous les grands airs sont là, Capuccilli campe un remarquable Rigoletto avec sa noire méchanceté, puis sa sincère souffrance de père; Domingo affiche toujours les qualités qu'on lui connaît, enfin Ileana Cotrubas est assortie de la voix jeune, pure et un peu naïve inhérente au rôle de Gilda (l'air "Caro nome ..Gualtier Maldé", est merveilleusement interprété...).

RIGO_580

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Jean-Claude

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