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31 mars 2021

Casque audio Sennheiser HD650

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Clic/image pour informations complètes

 

Retour sur le casque audio Sennheiser HD650 :

Réflexions personnelles après 13 ans d'écoute

 Ce casque reçut la distinction "Diapason d'or" de la revue "Diapason" en 2004.

 

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                     Pour une moyenne de 5 heures d'écoute par semaine, soit 3.400 heures d'écoute (70 % musique classique, le reste étant principalement du Rock et un peu de Jazz) :

Les traces d'usure se situent sur les coussinets d'oreille notablement comprimés et déformés, sur la protection de mousse fine des transducteurs dont une s'est entièrement désagrégée (l'autre simplement déchirée), et sur le bandeau de mousse de l'arceau appuie-tête qui, désagrégé en bonne part lui aussi, a perdu tout confort, ce dernier point étant le plus désagréable.

Aucune dégradation du son n'ayant été constatée, les pièces d'usure citées ci-dessus, en stock 13 ans après l'achat, ont pu être approvisionnées auprès de Sennheiser en quelques jours : le sérieux de cette ancienne maison ne se dément pas. (Le HD650 est aujourd'hui produit en Irlande.)

Sur le plan fabrication, fiabilité dans le temps et suivi maintenance, on ne peut donc que louer la marque pour ce modèle qui, probablement pour d'excellentes raisons que je m'avance à partager, semble vouloir perdurer.

 

Côté son :

Ce casque audiophile a été sélectionné en 2008 en auditorium avec disques-test personnels :

http://paroledemusique.canalblog.com/archives/2008/10/29/11162972.html

 

                  Dans la pléthore actuelle des casques audio (phénomène nouveau à prendre en compte), dont la courbe de réponse et la sonorité sont le plus souvent dictées par la musique la plus écoutée, soit puissamment rythmée et pourvue d'aigüs scintillants et métalliques comme de basses puissantes à défaut d'être profondes, et où une valeur d'impédance basse s'impose au vu de l'amplification indigente utilisée en majorité (smartphone), une conclusion semblable à celle de 2008 aurait probablement jailli aujourd'hui : ce casque est capable de rendre aussi bien la finesse des instruments à cordes que celle des guitares et des basses électriques (un de mes instruments favoris immédiatement après piano, violoncelle et violon).

Le fait que le HD650 soit toujours produit et jouisse toujours d'excellentes écoutes critiques ne fait par ailleurs que renforcer ceci, même si on le préfèrera pour la restitution des instruments acoustiques, où il montre un naturel que dépassent seuls des casques haut de gamme bien plus onéreux. (J'ai eu la chance de disposer avant celui-ci et durant une vingtaine d'années du très réputé STAX SRX électrostatique - regrets éternels que le HD650 est parvenu à adoucir en bonne part. Ce type de casque est à la fois onéreux (très) et fragile, même si le remplacement des cellules est tout à fait faisable - je l'ai pratiqué. Celui-ci vit sa fin pour une simple diode Zener de moins d'1€ totalement introuvable en Europe comme aux États-Unis.)

Quant au nouveau HD660, on voit bien que seule son impédance basse de 150 ohms adaptée à l'amplification miniature des smartphones (300 ohms pour le HD650) a dû présider à sa création, et il ne saurait le détrôner en haute fidélité pure. (On conseillera cependant le HD660 pour l'écoute mobile, aujourd'hui tellement prisée, et pour laquelle il semble - peut-être - pensé.)

En conclusion, toujours un des meilleurs milieu de gamme audiophile de prix raisonnable, le HD650 devrait encore avoir de beaux jours devant lui.

 

Prix actuels (vente directe boutique Sennheiser garante d'authenticité) :

HD650 : 459 € (350 € en 2008)

HD660 : 499 €

(Port gratuit)

 

Ce qu'en dit le site "Les Numériques" :

https://www.lesnumeriques.com/casque-audio/sennheiser-hd-650-p4017/test.html

IMPORTANT :

Noter cette information, cruciale pour l'achat d'un casque audiophile : le site "Les Numériques" corrobore mon ressenti personnel, à savoir que ce casque, qui restitue de façon remarquable et quasiment sans agressivité la musique acoustique (classique, voix, jazz, musique du monde etc....), peut être susceptible de satisfaire à un moindre degré les personnes écoutant exclusivement de la musique électronique ou de danse, voire de la musique agressive comme le Hard-Rock. Ceci sans aucune intention péjorative, AC/DC figure dans de ma discothèque - bien qu'il n'ait pas été retenu comme disque-test pour le choix de ce casque.

 

 JCP

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27 mars 2021

GRATEFUL DEAD STORY II/... : Discographie sélective

 

 

Discographie sélective : albums du Grateful Dead

 

Choisis soient-ils, les mots ne rendront jamais compte de la musique, aussi mieux vaut-il passer en revue la discographie du Grateful Dead, afin non seulement de ranimer la flamme de leurs fans, mais aussi – peut-être – de susciter de nouveaux enthousiasmes. Ceci malgré (pour les plus jeunes) un éloignement plus que notable dans ce qui est déjà (si vite) le passé.

Il n’est pas simple de se retrouver dans la pléthore d’albums enregistrés, certains (nul n’est parfait) méritant moins l’attention que d’autres, voire étant d’un achat inutile.

Les plus grands groupes, la notoriété venue, n’échappent pas à la « presse avide » des maisons de disques et si cette sollicitation, toute puissante, doit coïncider avec une baisse d’inspiration des compositeurs (mots et musique), le flop ne manque pas de se produire. Il en est ainsi de nombre d’enregistrements réalisés sous contrainte - on ne précipite pas la création artistique impunément.

La mésentente, plus que possible dans tout groupe et qui plus est si elle prend une tournure financière, ne manque pas non plus de produire des ratés dans une cohésion musicale à la dérive. Notoriété allant de pair avec finance si la gestion est correcte, des escrocs de tout poil tournent autour du gibier dodu : ainsi du propre père du batteur Mickey Hart enfui avec une somme considérable - ce qui provoqua dépression et démission temporaire du groupe pour ce dernier.

Concernant le Grateful Dead, né dans la mouvance « hippie » de laquelle il fut un des moteurs principaux (avec Jefferson Airplane et Quicksilver notamment) par une musique dite « psychédélique » et un comportement public et privé allant de pair, la fin de ce rêve (dès le milieu des années 70) imposant un renouveau musical, ceux-ci se virent contraints à de périlleux changements de style, ce qui ne manqua pas de produire un certain nombre d’échecs.

Seule la scène alors, où ils excellaient devant un public constant – voire croissant – leur permit de durer, ceci jusqu’à la disparition de leur leader, en 1995. Diabétique et cardiaque, certains excès eurent raison de lui.

Un martyr de plus sur l’autel de la Religion Rock, la liste de ceux qui périrent pour notre plaisir est déjà longue.

Si le fan de toujours est prêt à pardonner certaines faiblesses à son groupe favori, celui qui part à sa découverte n’est pas muni de la même indulgence face à une musique qu’il explore. D’autant que la musique du Grateful Dead peut souffrir d’être retirée de son contexte – qui plus est si l’on exclue les enregistrements « live ».

On peut cependant dégager une sélection de parutions dont l’intérêt est unanimement reconnu.

Il existe (si on ne le sait déjà), deux Grateful Dead : celui de la scène et celui du studio. Pas vraiment opposés, mais très différents. Ainsi, le live privilégie plutôt les longs solos improvisés de Jerry Garcia, et les albums studio les belles mélodies. Complémentaires donc.

La discographie évoquée ici tient compte des deux. Certains albums cités ne sont indispensables qu’aux fans de toujours (s’ils ne les ont pas déjà), ce qui est noté dans les commentaires.

 

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Mars 1967 : « The Grateful Dead » (pas de titre)

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Le premier enregistrement qui les fit connaître et où, comme ils le déclarèrent plus tard, un à deux morceaux seulement correspondent à « ce qu’ils voulaient faire », les impératifs du studio et le temps limité pour le premier enregistrement d’un groupe alors inconnu en ayant décidé autrement. Il en est ainsi de tout début artistique, et malgré le bon accueil de la critique à l’époque, cet album serait plutôt à réserver aux inconditionnels. Un bon album, mais qui ne surprendra pas vraiment qui le découvre aujourd’hui, excepté peut-être son côté « vintage ».

 

The Golden Road (To Unlimited Devotion) 2:07
Beat It On Down The Line 2:27
Good Mornin' Little School Girl 5:56
Cold Rain And Snow 2:25
Sittin' On Top Of The World 2:01
Cream Puff War 2:25
Morning Dew 5:00
New, New Minglewood Blues 2:31
Viola Lee Blues 10:01

 

 

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Juillet 1968 : « Anthem of the sun »

Recommandé

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Célèbre image du verso, et aperçu du lieu de prise de vue.

(La petite fille assise au premier plan à droite est aujourd'hui une célébrité aux USA.)

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L’album de la renommée. D’un mixage hélas incertain et d’une prise de son parfois juste correcte, il mêle le studio à la scène, ceci sans qu’on s’en aperçoive vraiment. Bruits de foule et applaudissements y sont en effet gommés. On a dû, comme l’aurait dit prosaïquement Dominique Blanc-Francart, « se prendre directement au cul du 8 pistes ».

Le son, et la musique où se fond rock, folk, blues et psychédélique, sont déjà ceux du Grateful Dead qu’on connaît, et cet album (remixé et réédité en CD), fait encore aujourd’hui les délices des fans. Avis personnel : le microsillon d’époque, reporté sur CD fait aussi les miens, ceci malgré un son parfois perfectible et un peu bas (remonter le niveau de 5 db lors de la gravure).

Précisons que, lors de l’enregistrement, l’état d’esprit de Jerry Garcia - et du groupe - était de tenter la représentation musicale d’un « voyage à l’acide ». Certains pensent qu’ils furent parmi les seuls à approcher cela dans « Anthem of the sun ».

 

That's It For The Other One  
Cryptical Envelopement  
Quadlibet For Tender Feet  
The Faster We Go, The Rounder We Get  
We Leave The Castle  
New Potato Caboose  
Born Cross-Eyed  
Alligator  
Caution (Do Not Stop On Tracks)

 

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Juin 1969 : « AoxomoxoA »

Recommandé

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Cet album studio très réussi, suite heureuse au précédent, vint asseoir définitivement la réputation du groupe. Les mélodies accrocheuses, les ballades et les titres que le Dead interprétera tout au long de sa carrière en public sont déjà là : « St Stephen », « Dupree diamond blues », « Doin’ that rag », « China cat sunflower », « Cosmic Charlie ».

"Anthem of the sun" et "AoxomoxoA" ont vu naître la sonorité et la patte "Dead", qui se confirmera immédiatement après avec "Live Dead".

Quant au délicat « Mountains of the moon », Jerry Garcia le déclarait comme sa plus grande réussite (en coécriture avec Bob Hunter, qui fait désormais partie du groupe en tant que compositeur "Le membre du Dead qui ne monte pas sur scène" selon l'expression de Garcia. Celui-ci est le seul non-musicien à être cité au « Rock’n Roll Fame ».)

Seul le titre "What's become of the baby", avant-dernier de la face II, sorte de déclamation incantative aux connotataions mahométanes d'invitation à la prière (ce que, fort heureusement, démentent les paroles), à capella de surcroît, peut interroger sur l'intérêt de sa présence sur un album du Dead. La seule fausse note sur ce très beau disque (avis personnel). On sait que Jerry Garcia était attiré par ce type de chant, que l'on pourrait étiqueter aujourd'hui "Musiques et chants du monde". (La gravure CD le permettant, je l'ai retiré de la liste, que Jerry me pardonne).

L’enregistrement, qui put bénéficier pour la première fois du tout nouveau 16 pistes Ampex, a nécessité huit mois de studio pour un coût de 180.000 $, du jamais vu à l’époque.

Le dessin de couverture fut en outre déclaré « huitième meilleur de tous les temps » par le magazine anglais « Rolling Stone ». Ce qui ne suffit certes pas à faire un bon disque mais qui, du temps du microsillon 30 cm, yeux mi-clos sur la grande pochette, participait au rêve musical.

 

St. Stephen  
Dupree's Diamond Blues  
Rosemary  
Doin' That Rag  
Mountains Of The Moon  
China Cat Sunflower  
What's Become Of The Baby  
Cosmic Charlie

 

 

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Novembre 1969 : « Live Dead » (2 microsillons 33t réunis sur un seul CD)

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Celui qui « enfonce le clou » et fait connaître la seconde (ou la première comme on voudra) facette du talent du groupe : le live. Très attendu des fans qui assistèrent à leurs concerts-fleuve de 3 à 6 heures - avec un record jamais renouvelé de 11 heures ! On mangeait, on buvait, on accordait ses instruments, on se roulait un joint derrière les amplis, on s'absentait à tour de rôle, bref, on vivait sur la scène comme à la ville, en toute décontraction. Du jamais vu. Et le public, qui pouvait d'autant plus facilement s'identifier aux musiciens  que ceux-ci n'arboraient aucune tenue vestimentaire accordée à un style ou à une mode quelconque, adorait ça.

75 Minutes de bonheur musical (d’un seul trait sur CD, on reste dans son fauteuil sans avoir à briser l’atmosphère du concert par des manipulations attentives !)

« Dark star » (face A entière) et ses longues improvisations de Jerry Garcia en est un des morceaux phares. Réservé à la scène, ce long morceau ne sera pas enregistré en studio.

On y retrouve le « St Stephen » d’AoxomoxoA, qui figurera dans tous leurs concerts.

 

Dark Star 23:15
Saint Stephen 6:45
The Eleven 9:39
Turn On Your Lovelight 15:30
Death Don't Have No Mercy 10:30
Feedback 8:52
And We Bid You Goodnight 0:36

 

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Juin 1970 : « Workingman’s Dead »

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Distinctions : disque d'or le 7 juillet 1974, disque de platine le 13 octobre 1986. On le voit, ces distinctions ont été décernées longtemps après la parution. Signe de longévité qui en dit long sur cette musique.

Enregistré en seulement trois semaines (on est loin des huit mois d’« AoxomoxoA »), cet album déçut quelque peu les fans par son orientation sensible vers le folk, le bluegrass et la country, ne faisant plus la part belle aux solos de Jerry Garcia.

On y trouve cependant en germe ce qui devait mener à l’un des plus beaux albums folk-rock de tous les temps : le bien nommé « American Beauty », enregistré six mois plus tard.

 

Uncle John's Band 4:42
High Time 5:13
Dire Wolf 3:13
New Speedway Boogie 4:05
Cumberland Blues 3:15
Black Peter 5:42
Easy Wind 4:59
Casey Jones 4:24

 

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Novembre 1970 : « American Beauty »

Recommandé

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Distinctions : disque de platine le 13 octobre 1986, et multi-platine le 24 août 2001 (plus de 2 millions de disques vendus à cette date). Ici aussi, ces distinctions décernées respectivement 16 et 31 ans après parlent en faveur de cette musique. (Intemporelle ?)

Ce disque, le cinquième enregistré en studio (en l’absence des ingénieurs du son de plus) est considéré par beaucoup comme le meilleur du Grateful Dead. Ceci malgré, pour certains, la frustration de la guitare électrique abandonnée.

Le virage initié avec « Workingman’s Dead » se confirme et s’amplifie : le blues-rock et le rock psychédélique font place ou folk, au bluegrass et à la country. Jerry Garcia y joue essentiellement acoustique, mais nous console avantageusement avec de précieuses interventions à la pedal steel guitar.

 

 

Box Of Rain 5:16
Friend Of The Devil 3:20
Sugar Magnolia 3:15
Operator 2:21
Candyman 6:12
Ripple 4:10
Brokedown Palace 4:18
Till The Morning Comes 3:13
Attics Of My Life 5:09
Truckin 5:09

 

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Avril 1971 : « Live Dead II »

Recommandé

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Venu après les deux albums précédents qui faisaient la part belle aux instruments acoustiques, ce nouvel album live (2 microsillons puis un seul CD) rassure les fans, le Dead reste le Dead à la scène, et la cote d’amour de Jerry Garcia pour sa guitare électrique n’a pas faibli.

Un des meilleurs albums du Dead en public (le meilleur ?) dans une excellente qualité sonore de surcroît.

Album sans titre, généralement nommé "Skull and roses". Tête de mort & roses.

 

 

Bertha 5:27
Mama Tried 2:42
Big Railroad Blues 3:34
Playing In The Band 4:39
The Other One 18:05
Me And My Uncle 3:06
Big Boss Man 5:12
Me & Bobby McGee 5:43
Johnny B. Goode 3:42
Wharf Rat 8:31
Not Fade Away 9:14
Goin' Down The Road Feeling Bad  

 

 

 

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Novembre 1972 : « Europe ‘72 »

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Enregistré au cours d’une longue tournée européenne, cet album (3 microsillons devenus deux CD) persiste avec la guitare électrique pour le plus grand plaisir des fans, qui retrouvent là le Grateful Dead qu’ils ont toujours apprécié à la scène.

Très attendu, « Europe ‘72 » reçut un bon accueil. L'enregistrement est bon, bien que des différences notables soient sensibles d'un lieu à l'autre dans la prise de son.

Le seul bémol fut le prix élevé des trois 33t lors de sa sortie – l’auteur de ce blog put se les procurer à prix léger en Espagne lors d’un  séjour de printemps. Contrebande. Quand on aime on contrebande. Éditions « Ensayo », « (Walk me out in the) Morning Dew » traduit en « Lleva me al Rocio del Amanecer ». La rosée de l’aube donc (peut-être celle d'une catastrophe nucléaire). On ne traduit plus l’anglais et c’est regrettable…

 

Cumberland Blues 5:47
He's Gone 7:12
One More Saturday Night 4:45
Jack Straw 4:16
You Win Again 3:54
China Cat Sunflower 5:33
I Know You Rider 4:55
Brown Eyed Woman 4:45
Hurts Me Too 7:18
Ramble On Rose 6:09
Sugar Magnolia 7:04
Mr. Charlie 3:40
Tennessee Jed 7:13
Truckin' 13:08
Epilog 4:33
Prelude 8:08
Morning Dew 10:35

 

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Octobre 1973 : « Wake of the Flood »

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Premier album réalisé sous le propre label du Grateful Dead, ce qui hélas ne les a pas transcendés.

Un disque « ni mauvais ni bon », plutôt pour les inconditionnels curieux (non pour faire connaissance avec le Dead en tout cas). Soit en résumé plusieurs morceaux assez réussis parmi d’autres qui le sont moins et d'autres franchement mièvres, voire empiétant sur la variété. C’est bien le Dead qui joue, quelques musiciens de studio sont venus en renfort, parfois de façon inopinée comme dans "Mississippi Half-Step Uptown Toodleoo", on a bien travaillé, mais l'inspiration n'est plus là.

On aurait pu voir là la fin du groupe en studio - fort heureusement est venu "From the Mars Hotel" peu après.

 

Mississippi Half-Step Uptown Toodeloo 5:42
Let Me Sing Your Blues Away 3:15
Row Jimmy 7:11
Stella Blue 6:22
Here Comes Sunshine 4:37
Eyes Of The World 5:16
Weather Report Suite  
Prelude  
Part I 5:36
Part II (Let It Grow) 7:05

 

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Juin 1974 : « From the Mars Hotel »

Recommandé

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Un album qui, sans être la manifestation d'une renaissance spectaculaire, contient des perles et quelques mélodies accrocheuses. Le Dead est encore en vie.

Une aubaine que cette parution, après un « Wake of the Flood » en demi-teintes qui laissait entrevoir un certain déclin du groupe.

 

U.S. Blues 4:37
China Doll 4:09
Unbroken Chain 6:45
Loose Lucy 3:23
Scarlet Begonias 4:19
Pride Of Cucamonga 4:16
Money Money 4:21
Ship Of Fools 5:22

 

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Juillet 1987 : « In the Dark »

Recommandé

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Dans la même veine que « From the Mars Hotel », de très belles mélodies, de « Touch of  Grey » à « Black Muddy River » en passant par « Hundred Tons of Steel » (qui fut un tube FM).

Indispensable dans  la production des années 80, où talent et motivation vont décroissant, y compris, hélas, sur scène.

 

Touch Of Grey 5:47
Hell In A Bucket 5:35
When Push Comes To Shove 4:05
West L.A. Fadeaway 6:39
Tons Of Steel 5:15
Throwing Stones 7:18
Black Muddy River 5:58

 

 

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2017 : « Cornell 5/8/1977 »

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Enregistrement public de 1977 (campus Cornell, USA) enfin édité 40 ans après !...

Et remarquable en plus : le groupe est au mieux de sa cohésion musicale, de son talent, de son expérience de la scène et dispose en outre du meilleur matériel possible à l’époque. Gageons à son écoute que les bandes magnétiques (Ampex ?) étaient de même de la plus haute qualité, ceci bien qu'on puisse noter certaines stridences, notamment sur la guitare de Jerry Garcia et sur la voix de Bob Weir, qui reviennent régulièrement sur les mêmes fréquences (harmoniques indésirables dûes à l'électronique ?).

Il est probable que le prix de vente, même étudié, des cinq microsillons 33t nécessaires à l’éventuel coffret en ont fait abandonner la parution à l’époque.

Paru donc en trois CD en version économique (pochette carton), l’attente n’aura pas été vaine, on peut croire pour un temps à la résurrection.

 

New Minglewood Blues 5:34
Loser 7:58
El Paso 4:33
They Love Each Other 7:40
Jack Straw 6:29
Deal 5:56
Lazy Lightning 3:38
Supplication 4:47
Brown-Eyed Women 5:27
Mama Tried 3:26
Row Jimmy 11:11
Dancing In The Street 18:25
Scarlet Begonias 9:56
Fire On The Mountain 15:09
Estimated Prophet 8:45
St. Stephen 4:53
Not Fade Away 16:20
St. Stephen 2:02
Morning Dew 14:23
One More Saturday Night 5:08

 

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2014 : « Sushine Daydream, 1973 »

 

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Nouvel enregistrement public sorti, lui aussi, 41 ans après, et pourtant remarquable (3 CD + 1 DVD d'après le film du concert restauré, le tout à prix très modéré).

Des trésors demeuraient cachés, en voici un et non des moindres, où non seulement on entend le Dead en pleine possession de ses moyens et très inspiré (comme nombre d'autres groupes, ce n'était pas toujours le cas), mais encore on peut réellement le voir lors du même concert. Une aubaine pour les fans, comme pour ceux qui souhaitent le découvrir dans ses légendaires prestations scéniques.

Retenons entre autres une excellente version du "Playing in the band" de 20 minutes, et une de "Dark Star" de plus de 31 minutes.

Le Dead comme on l'aime.

 

CD1-1   Introduction 4:01
CD1-2   Promised Land 3:24
CD1-3   Sugaree 7:30
CD1-4   Me And My Uncle 3:16
CD1-5   Deal 4:55
CD1-6   Black-Throated Wind 7:01
CD1-7   China Cat Sunflower 7:58
CD1-8   I Know You Ride 7:03
CD1-9   Mexicali Blues 3:49
CD1-10   Bertha 5:59
    Set 2  
CD2-1   Playing In The Band 19:57
CD2-2   He's Gone 9:32
CD2-3   Jack Straw 5:06
CD2-4   Bird Song 13:17
CD2-5   Greatest Story Ever Told 5:36
    Set 3  
CD3-1   Dark Star 31:28
CD3-2   El Paso 5:04
CD3-3   Sing Me Back Home 10:51
CD3-4   Sugar Magnolia 8:45
CD3-5   Casey Jones 6:25
CD3-6   One More Saturday Night 5:03
    Sunshine Daydream, The Movie  
DVD-1   Promised Land
DVD-2   China Cat Sunflower
DVD-3   I Know You Rider
DVD-4   Jack Straw
DVD-5   Bird Song
DVD-6   Dark Star
DVD-7   El Paso
DVD-8   Sing Me Back Home
DVD-9   Greatest Story Ever Told

 

 

 ...

 

NOTE

L'indication "Recommandé", limitée à 6 albums, s'applique à ce qui serait un choix de découverte de la musique du Grateful Dead, le plus resserré possible, et, partant, le plus économique pour parcourir leur carrière (1967-1995).

Quant aux enregistrements n'affichant pas la mention "Recommandé", ceux-ci consistent en un choix complémentaire qui, ajouté au premier, pourrait consister en la quintessence du Grateful Dead - échappant aux "flops" inévitables et aux albums non indispensables : Nous préfèrerons demeurer sur de bonnes impressions avec les enregistrements décrits dans cet article, plutôt que de boire à la coupe jusqu'à la lie.

Ceci demeure cependant un choix tout à fait personnel.

JCP, 04/2021

 

 

À SUIVRE : Dead Story III, Biographie d'Alain Dister

 

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25 mars 2021

GRATEFUL DEAD STORY I/... : 3,2 millions de $ pour une guitare ayant appartenu à Jerry Garcia

                                                                  

                        Jerry Garcia, disparu en 1995 à l'âge de 53 ans, fut le leader charismatique, le guitariste soliste et le chanteur principal d'un des plus grands groupes rock de la planète (le plus grand pour beaucoup), le Grateful Dead. Groupe mythique californien, aboutissement du son et du propos philosophique, voire spirituel de cette musique, où se mêlent avec un bonheur rare rock, blues, folk et psychédélique. Les « gourous » d’une génération, fut-il dit en son temps par des journalistes en mal d’étiquetage percutant.

Détail qui situe : nul autre groupe n'a dépassé à ce jour le nombre de 1.200 haut-parleurs disposés en un mur de 10 mètres de haut derrière eux. Mais c'est leur musique qui fit leur réputation, et non ce dispositif hallucinant qui évoquerait plutôt le délire hard-rockesque dont ils sont tant éloignés : le Grateful Dead n’eut pas à masquer un talent primaire sous la débauche sonore, celle-ci leur fut plutôt imposée par le désir de satisfaire les oreilles les plus éloignées sur des aires de concert gigantesques.

Groupe que l'auteur de ce blog n'a pas eu la chance de voir en concert. Regrets éternels.

Reste heureusement un nombre considérable d'albums live. Et quelques vidéos dont on regrette la médiocrité.

Les concerts légendaires du Grateful Dead, souvent gratuits, s'étiraient généralement sur une durée de 3 à 4 heures. Le Live de 1977 "Cornell 8/5/1977", paru 40 ans après, en 2017, est un des plus remarquables, le groupe étant alors à l'apogée de son art et très inspiré (fait rare dans le rock, l’improvisation avait une part majeure dans leur musique de scène). Il est probable qu'en 1977 les perspectives de vendre un tel coffret (de 5 microsillons 33 t.) à des fans peu fortunés ont dû paraître trop incertaines. Le coffret de 3 CD - à prix réduit - est toujours disponible. « Europe 72 » qui ne lui cède en rien, également.

Le groupe, connu pour ses deux batteurs capables d’interminables duos sur scène, pouvait soutenir les longues improvisations de leur leader dans des envolées imprévisibles, que seul le "live" est capable de restituer. Et d'immortaliser. Merci Jerry, merci le Dead de nous avoir laissé ces enregistrements.

Cette introduction pour évoquer une des guitares de Jerry Garcia, le second de ses instruments vus à la scène semble-t-il, qui s'est vendu au prix astronomique de 3,2 millions de dollars. Rappelons que le prix moyen des meilleurs violons Stradivarius avoisine 1,5 million de dollars, avec une pointe enregistrée à 3,5 millions unique et jamais revue.

 

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Mais, laissons "Le Figaro" nous relater cet évènement, non sans en avoir vu l'objet :

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Texte du Figaro du 01/06/2017

Une guitare ayant appartenu à Jerry Garcia, légendaire leader du groupe américain Grateful Dead, s'est arrachée aux enchères à 3,2 millions de dollars mercredi soir 31 mai, lors d'une vente organisée au profit d'une association de surveillance de l'extrême droite et d'aides aux victimes des suprématistes blancs.

Cet instrument, fait sur mesure et connu sous le nom de «Wolf», est le second possédé par le musicien. Toutes les guitares de Jerry Garcia portaient un nom très imagé. Sa première Fender s'appelait «Alligator», allusion probable au long morceau éponyme d’« Anthem of the sun », second album du groupe (1968). Vint ensuite la fameuse «Wolf», puis «Tiger», «Rosebud» et «Lighting Bolt».

Un aigle est gravé sur sa tête, logo choisi par le luthier Doug Irwin. Elle porte également sous son chevalet un dessin incrusté de loup façon cartoon qui donne son nom à la guitare. Celui-ci reprend le modèle d'un autocollant que Jerry Garcia avait collé sur sa première guitare. «Wolf» a accompagné Garcia pendant ses concerts jusqu'en 1993, deux ans avant la mort de son propriétaire.

«Elle n'a pas de prix»

Ce n'est pas la première fois que l'instrument change de main aux enchères. Lors d'un concert de bienfaisance à New York, Brian Halligan, président et cofondateur de la firme de marketing HubSpot, a acquis «Wolf» pour 1,6 million de dollars, plus les frais d'environ 300.000 dollars. Il a ensuite remis la guitare aux enchères pour recueillir de l'argent à l'intention du Southern Poverty Law Center. Ce groupe basé en Alabama mène des batailles juridiques contre les suprématistes blancs et d'autres groupes extrémistes.

Brian Halligan fait partie des Deadheads, ces fans inconditionnels des Grateful Dead qui suivaient le groupe au fil de ses concerts, vivant ces immenses shows comme une expérience communautaire. Après la vacation de mercredi soir, il a déclaré à l'AFP: «Je ne prévois pas de la vendre ou de l'échanger. Elle n'a pas de prix.»

Une association anonyme a alors égalé le prix qu'avait payé Brian Halligan - 1,6 million de dollars-, ce qui a porté à 3,2 millions de dollars au total la donation destinée au Southern Poverty Law Center. Le charismatique chanteur aurait certainement été «grateful» (reconnaissant) qu'une de ses reliques serve une telle cause.

 

Autres images de "Wolf"

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Privé jeune de deux phalanges du majeur droit en fendant du bois...

 

 

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Deux autres guitares non moins célèbres, "Tiger" et "Eagle" :

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 Jerry le dos au mur

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 De dos, les deux batteurs Mickey Hart (au centre) et Bill Kreutzman (à droite)

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 Jerry Garcia, Bob Weir (guitare rythmique), Phil Lesh (basse)

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Jerry Garcia & Bob Weir

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SI VOUS DEVIEZ LIRE CETTE VIDÉO :

Envie de jouer, cohésion et enthousiasme musical n'y sont pas présents à chaque instant, de même que prise de son et balance y seraient perfectibles. Malgré ceci, on pourra se faire une idée de la musique du groupe - avant peut-être d'avoir recours à leur oeuvre "officilelle" enregistrée. (Une discographie sélective et critique constitue le sujet de l'article "GRATEFUL DEAD STORY II/II).

Grateful Dead en concert (2 Juillet 1989, durée 2 h 40)

 

 À suivre : GRATEFUL DEAD STORY II/... discographie sélective.

 

JCP, 25/03/2021

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